lundi 7 janvier 2013

Quand le cadeau n'est pas celui qu'on pense...

Le personnage : un jeune enfant.

Le décor : l'intérieur d'une maison.

La scène : l'ouverture d'un cadeau.

Le papier est déballé, le cadeau exhibé, le public adulte charmé et l'enfant captivé... par le papier ou le paquet !!!

Allez, avouez que cette scène ne vous est pas étrangère !!! Maman de 3 gentils monstres, je l'ai vécue des dizaines de fois et c'est ce qui m'a inspiré ce petit texte que je vous livre, toute intimidée derrière mon clavier :


Le dimanche, pour Les Grands, c'était le jour des retrouvailles :
Tout autour de la table, chargée de victuailles, se retrouvait l'ensemble du cercle familial,
Des grands parents grincheux conviées rituellement,
Aux membres plus lointains invités moins souvent.

Le dimanche, pour l'Enfant, c'était le jour de l'Ennui :
Soigneusement peigné, habillé sans faux pli,
il voyait défiler tous les plateaux garnis,
Sans que de rien goûter ne lui en vint l'envie.

De sa génération, il était le premier,
Ce qui faisait de Lui le seul petit de fait.
Pas un seul camarade ne venait donc troubler
Le si profond ennui de cette longue journée.

Les jours défilaient, les dimanches revenaient ;
Mais cette monotonie fut un beau jour brisée
Quand il vit arriver avec un gros paquet,
Une tante éloignée ce jour-là invitée.

Sur l'imposant présent qui lui était dédié,
L'enfant vit s'activer l'adulte société :
Des mains expertes cisaillent le beau ruban doré,
Puis ôtent l’emballage aux couleurs bigarrées.

Tous découvrent alors une boîte colossale
Qui fièrement se dresse au milieu de la salle.
Une main plonge enfin dans ce carton royal
Et en fait émerger un ours monumental.

Sur cette noble peluche d'une taille démesurée
Les yeux admiratifs des adultes sont posés.
De son côté, l'enfant, le carton regardait :
comme il était gros, comme il était énorme, et avec comme il allait s'amuser...

Son imagination l'emportant au galop,
Le petit se voit déjà capitaine de paquebot.
Le carton devenu majestueux vaisseau,
Il dirige une flotte voguant au gré des flots.

Puis laissant là son rôle de navigateur,
Il transforme le bateau en caverne sur l'heure,
Et s'imagine alors vaillant explorateur
Affrontant la noirceur de cette antre sans peur.

Soudain le décor change : le voilà chevalier.
Il arbore fièrement une armure argentée,
Et courageusement, armé de son épée,
Le plus grand des châteaux s’apprête à attaquer...

Quand tout à coup surgit une main de géant
Qui réduit à néant le somptueux monument :
Tours et donjon fondent en un instant
Et redeviennent sitôt carton tout simplement.

« Décidément les grands ne comprennent rien à rien,
Et bien malin celui qui n'en devient pas un »,
Se dit notre héros aux espoirs rendus vains.

Gorge serrée, mais soucieux de faire bon effet,
A sa donatrice, il accorde un baiser.
Souhaitant au fond de lui, bien qu'un peu dépité,
Qu'avec cet ours aussi, il puisse s'amuser !!!


Alors, ça vous plaît ? Il faudrait certainement le peaufiner encore mais je l'imagine bien avec de belles images alors si une main habile est séduite...

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